On ne voit pas leur handicap, mais ils souffrent
Quand on parle de handicap, beaucoup pensent tout de suite à un fauteuil roulant, une canne blanche ou un appareillage visible. Pourtant, de nombreuses personnes vivent avec des difficultés de santé ou de fonctionnement qui ne se voient pas de l’extérieur. C’est ce qu’on appelle un handicap invisible.
Cela peut concerner :
Des troubles psychiques (dépression, anxiété, troubles bipolaires, etc.)
Des troubles du neurodéveloppement (comme le TDAH ou les troubles du spectre de l’autisme …)
Des maladies chroniques (diabète, sclérose en plaques…)
Des douleurs chroniques (comme la fibromyalgie)
Des troubles cognitifs légers (troubles de la mémoire, difficultés de concentration…)
Ce qu’ils ont en commun ? Ils ne sont pas visibles au premier regard, mais peuvent impacter profondément le quotidien.
Les personnes concernées font souvent face à des incompréhensions, des jugements ou un manque de reconnaissance. Parce que rien ne se voit, certains peuvent penser que la personne « exagère », « dramatise » ou « cherche des excuses ». Ces attitudes peuvent provoquer :
Du sentiment d’isolement.
Une perte d’estime de soi.
Une fatigue émotionnelle intense.
Des difficultés à demander de l’aide ou à faire valoir leurs droits.
L’un des défis majeurs est de devoir cacher sa réalité, pour « passer inaperçu » ou ne pas subir de discrimination. Ce masque constant peut entraîner :
Du stress lié à la dissimulation.
Une double vie entre ce qu’on montre et ce qu’on vit intérieurement.
Une crainte d’être jugé ou mal compris si on en parle.
Une surcharge mentale, souvent invisible elle aussi.
Comme le souligne une étude de Broussy et al. (2020), de nombreuses personnes évitent même de demander des aménagements professionnels ou scolaires, de peur d’être stigmatisées.
Être reconnu comme une personne en situation de handicap invisible est souvent un parcours du combattant. L’absence de signes extérieurs complique les démarches administratives, médicales ou sociales. Or, sans reconnaissance officielle, difficile d’obtenir :
Des aménagements de poste ou d’horaires.
Des aides spécifiques.
Une prise en compte réelle dans les politiques publiques.
Ce manque de reconnaissance peut renforcer le sentiment d’injustice et le repli sur soi.
👉Pour faire évoluer les choses, il est essentiel de :
Sensibiliser l’opinion publique et les professionnels.
Former les équipes éducatives, médicales et sociales à détecter et accompagner ces réalités.
Encourager une parole libre sans peur du jugement.
Chaque personne a droit à la dignité et au respect de ce qu’elle vit, même si cela ne se voit pas.
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